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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
(ian) agir librement, c'est prendre possession de soi.
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(ian) agir librement, c'est prendre possession de soi.
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Jillianne E. Kerberos
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Jillianne E. Kerberos
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Sam 5 Jan - 20:55
ϟ ft. ian.

Qu’est-ce qui t’avais pris à la fin, Jillianne ? C’était bien beau, de s’enfuir, mais tu n’avais pas pensé aux conséquences. Tu n’avais pensé qu’à ta liberté que tu pensais pouvoir retrouver, le plus simplement du monde et bien évidemment, tu avais été naïve. Tu ne voyais que ça, pour échapper à ta vie qui n’en était plus une. Tu ne voulais qu’une chose ; que ça cesse, enfin. Tu voulais lui échapper. Echapper à son emprise, à son pouvoir, à son argent. T’éloigner de ses grosses mains qui ne provoquaient en toi qu’une irrépressible envie de vomir tes entrailles, à chaque fois qu’il avait oser les poser sur ton corps. Tout son être te donnait la nausée. Il était temps que ça s’arrête.

Malheureusement, tu restais ce que tu étais, et ce que tu avais toujours été : une pauvre fille, peut-être un peu trop fragile dont on avait pris soin toute sa vie et qui se retrouvait dehors, dans un monde qui te paraissais hostile et sévère. Une jungle au cœur de laquelle tu étais perdue, affamée, désorientée. Si seulement tu avais pensé à emmener de l’argent, ou des choses de valeur. Tu avais lancé ton alliance a travers la maison en partant, tu n’avais rien emmener, absolument rien de vital ou d’utile. Trop fière peut-être, ou tout simplement bien décidée à vivre par tes propres moyens, et à ne rien conserver de ce porc. Pas le moindre bijou. Pas le moindre cadeau. Rien, si ce n’était cette robe légère que tu portais … une robe bien trop fine par ce froid, une robe qui à l’heure actuelle était tout simplement fichue tant elle était souillée de tâches et arrachée. Tu ne savais même pas où tu étais … Tu savais que tu avais quitter le district et même l’enceinte du mur Sina mais après ça, tu t’étais contenté de marcher, ou de te laisser balader par une carriole, puis une autre. Des jours d’errance. Tu étais dans un état tout à fait pitoyable, non loin d’un village que tu pouvais voir mais qui te paraissais si lointain tant tes jambes fatiguées refusaient de te porter. Au final … tu finis même par te laisser tomber à genoux sur le côté de la route, dans la boue. Libre, hein ? Mais à quel prix ?
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Dim 6 Jan - 0:35

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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étrangement, tu aimais passer du temps sur ton cheval, même si cela voulait dire que tu partais loin de ton confort habituel.
Cette fois-là, tu devais te rendre dans le district de Stohess, afin d’assister à une réunion qui était, bien que barbante, nécessaire. Tu avais écouté, gravé dans ta mémoire les conseils et instructions, et la séance avait été levée.
Alors tu avais pris le chemin inverse sur le dos de Carriole, ton fidèle destrier. Fidèle, car il répondait toujours à tes sifflets, Carriole, car au fond, il n’était rien de plus pour toi. T’en prenais soin car il était nécessaire à ta survie. Rien de plus. Et puis, il faut dire, non seulement il était confortable, mais en plus il était rapide. Enfin, plus rapide que la moyenne. Tu aimais malgré tout cette sensation de liberté quand il avançait au triple galop.
Tu avais donc quitté le district à vive allure, et tu avais galopé un peu dans le mur rose afin de rentrer tout simplement dans l’appartement qui te servait de demeure, dans le district de Karanes.
La nuit tombait dangereusement, et tu décidas de faire une halte dans ce petit village que tu connaissais pour y avoir grandi. Tu savais que ta grand-mère serait en vadrouille (comme chaque année à cette période de l’année) et que tu pouvais utiliser sa maison, au moins pour une soirée.

Sans même t’en rendre compte, tu dépassas là un petit tas, dont le rose démarquait avec les couleurs de l’endroit. Enfin, disons que tu réalisas que ce n’était pas qu’un tas mais bien quelqu’un quelques secondes après l’avoir dépassé.
C’est rarement une bonne chose, de voir une personne assise de la sorte sur le côté d’une route, alors qu’un jour de pluie venait de s’achever. Surtout pour la personne dans la boue.
C’était ta conscience qui te dictait d’aller lui porter ton aide. Certes, tu avais envie de rentrer au plus vite, et d’un bon café bien chaud, mais tu revoyais ce petit bonbon rose au sol. Qui était-ce et surtout, pourquoi au bord de cette route ? Tu soupira un coup. Drôles de questions quand même.
Carriole se cabra lorsque tu tiras sur les rênes afin de lui faire faire demi-tour, et il reparti dans une allure un peu plus calme pour rejoindre cette personne.
Tu sautas de ton cheval, et tes bottes claquaient sur les pavés alors que tu te mis à ton niveau.
Alors tu détaillas une femme, dans cette toute petite robe légère, qui semblait en avoir vu des vertes et des pas mures.

Sans réellement réfléchir, tu ôtas ta cape ornée des ailes de la liberté et tu lui mis sur les épaules. Puis tu lui tendis la main, observant sa réaction.

« - Est-ce que tout va bien ? »



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Jillianne E. Kerberos
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Dim 6 Jan - 1:57
ϟ ft. ian.

Petit chose fragile. Il ne t’aura pas fallu pour craquer. Tu n’es qu’une brindille, si frêle, tu cèdes sous la pression, le poids bien trop lourd à porter des conséquences d’un acte finalement très irréfléchi. Tu n’as plus la force de bouger, d’avancer, de te lever même. Tu es trempée, couverte de bout, pratiquement de la tête aux pieds. Tu ne t’en sortiras pas, n’est-ce pas ? La faim tiraille ton estomac. Tu as froid. Tu n’es même pas capable de rester en bonne santé, en vie, comment pourrais-tu échapper aux Brigades Spéciales qui désormais te recherchent pour un crime que tu n’as, en plus, même pas commis ? Tu n’es pas de taille. Tu ne le seras sans doute jamais, tu n’es pas taillée pour ça. Pas taillée pour te battre.

Tu ne bouges même pas. Ton corps est secoué de tremblement incontrôlables. Il pourrait se passer à peu près tout et n’importe quoi autour de toi, le village pourrait bien prendre feu, tu ne verrais rien, tu resterais là, immobile, à genoux. C’est d’ailleurs ce qui se passe, dans un premier temps, lorsque cet homme s’approche de toi. Tu ne l’entends pas, ne le remarque pas et ce, jusqu’à ce qu’il pose sa cape imprégnée de chaleur sur tes épaules glacées. Tu relèves doucement la tête … tu le vois à peine de tes yeux embués de larmes, mais tu entends parfaitement sa voix et tu distingues aussi cette main tendue. « J’ai … j’ai froid … j’ai si froid … » Tu trembles tellement que tu as toutes les peines du monde à ne serait-ce que bouger le bras, lever la main pour simplement la poser sur la sienne. C’est un homme pourtant. Tu le sais. Toi qui as si peu confiance désormais en la gente masculine, tu es si désespérée que tu accordes bien vite ta confiance, sous peine, peut-être, de te mettre en danger encore davantage.
Jillianne E. Kerberos
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Ian Azelhart
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Dim 6 Jan - 2:17

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Autant ton cœur rata un battement quand tu vis ses yeux noyés de larmes, autant tu fus choqué de la froideur de sa main.

Si elle avait été un assassin, elle jouait très bien son personnage. Mais une petite pensée te confirma qu’elle n’en était pas une. Était-ce possible de trembler autant, alors qu’on était une si mince feuille ?
A croire que oui.

Tu ne lui adressas pas un mot de plus. Par gêne, ou alors de peur de l’effrayer. Tu savais que tu pouvais être parfois assez… intimidant, et tu ne voulais surtout pas effrayer ce petit agneau.

Tu saisis sa main plus fortement, et tu la soulevas, comme on porterait une princesse. Peut-être allait-elle se débattre alors que tu la serrerais contre toi, mais définitivement, tu ne pouvais la laisser là. Tu ne pouvais pas non plus l’amener dans une taverne ou quoi que ce soit d’autre. Elle ne ressemblait à rien, et elle paraissait si faible que le premier tocard pourrait abuser d’elle sans même qu’elle puisse riposter.

Et c’était hors de question. Ces yeux… mon dieu, comme ses yeux avaient serré ton cœur. Cette petite chose que tu maintenais contre toi maintenant sur ton cheval qui avançait doucement vers la grande maison de famille t’avait marqué l’esprit.

Tu descendis en premier, et tu l’attrapas avant qu’elle ne glisse au sol. Oui, tu allais l’amener chez toi, comme ça. Pourquoi pas après tout. Elle semblait littéralement au bout de sa vie.

Tu passas la porte d’entrée, qui donnait sur une large pièce à vivre. La maison était sur deux étages, les chambres en haut. En bas se trouvait une cuisine modeste, une salle de vie avec une cheminée, une grande table, quelques fauteuils bien rembourrés.

Doucement, tu la déposas dans l’un des fauteuils, et tu pris une couverture qui trainait là pour l’entourer avec. Puis tu t’éloignas enfin d’elle, pour allumer un large feu de bois. Il ne faisait pas très chaud dans cette maison.




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Dim 6 Jan - 2:40
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Tu cours peut-être à ta perte, Jill. Tu pourrais être tombée sur n’importe qui, y compris quelqu’un de mauvais, tu pouvais foncer droit dans un piège et être contrainte à vivre bien pire encore que ce tu avais vécu jusqu’ici … mais tu t’en fichais, ou plutôt, tu n’en avais absolument pas conscience. Tu as offert ta main, et il a aussitôt resserrer son emprise dessus, fermement, sans pour autant te faire mal ou te brusquer. Puis tu t’es sentie tirée en avant, pour finalement te retrouver dans ses bras. Ton, cœur s’est emballé … de la peur, un sentiment de panique indescriptible et pourtant, tu n’as pas bougé, trop affaiblie sans doute pour ne serait-ce que songer à te débattre. Tu te résignes, tu te laisses aller, tu te sens même soulagée, contre lui, parce que son contact te réchauffe un peu. Il te hisse sur son cheval, et tu ne t’en aperçois même pas, tu te laisses faire, porter, y compris lorsqu’il te récupère sur le dos de l’animal pour porter à l’intérieur d’une maison. Tu es déposée dans un fauteuil, et il vient déposer une couverture sur toi dans laquelle tu t’enroules aussitôt.

Il s’éloigne … et tu te remets à bouger, tu sors peu à peu de ta torpeur, tu essuies tes yeux humides d’un revers de la main et tu te mets à l’observer, le détailler. Il est en train d’allumer un feu, tu ressers donc la couverture autour de toi. Tu trembles toujours tellement … à t’en faire mal, au point de faire craquer quelques-uns de tes os. Tu ne sais pas ce qu’il te veut. Maintenant que tes esprits reviennent peu à peu, tu ne peux pas t’imaginer une seconde qu’il n’ait prit la peine de te récupérer et de te réchauffer pour rien. « Qui êtes-vous … » Ta voix est à peine audible, mais tu veux savoir maintenant. De toutes façons, quoi qu’il réponde, quoi qu’il te veuille, tu sais que tu es prise au piège parce que tu es bien trop faible et que tu n’auras jamais le dessus sur un homme, de toutes façons.
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Dim 6 Jan - 2:55

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Un murmure chantant cassa le crépitement du feu qui se lançait petit à petit.

« - Ian. Mais vous pouvez aussi m’appeler Ian. »

Tentative suprême de faire une espèce de blague dans un contexte non propice à faire une pseudo blague ratée. Parfait Ian, comme toujours.
Tu te posas par terre, devant le feu. Toi aussi tu avais froid. Cette petite balade entre la température extérieure et le corps gelé de cette petite madame ne t’avais pas franchement réchauffé. Tu approchas tes mains du feu, tu n’avais pas forcément envie d’être plus précis que cela, et au fond, tu espéras qu’elle s’en contenterait.

« Et vous, qui êtes-vous ? »

C’est vrai ça, tu la ramènes dans ta maison familiale et il ne te vient pas à l’esprit d’au moins lui demander son nom.

Alors doucement, sans faire de bruit pour entendre sa réponse, tu te dirigeas vers la cuisine, dans laquelle tu préparas deux grandes tasses de café bien chaudes. Merci mamie d’avoir du café. Et du bon en plus.
Alors il revint vers ce petit bonbon emmitouflé et lui tendis une des tasses, en essayant de rester loin. Elle ressemblait cruellement à une biche pourchassée par des chasseurs. Tu ne voulais pas l’effrayer, alors tu détournas le regard.

« Ne vous inquiétez pas. Je ne m’approcherais pas de vous. A moins que vous ne le souhaitiez. C’est du café. Buvez, ça vous fera du bien. »

Tu lui lanças un petit sourire taquin, essayant encore une fois de détendre l’atmosphère. Elle était sur ses gardes, mais en même temps, n’est-ce pas la normalité même.

A vrai dire, tu ne savais pas franchement quoi faire pour elle.  



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Jillianne E. Kerberos
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Dim 6 Jan - 3:34
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Tu ne le lâches pas du regard. Tes yeux le suivent, le surveillent. Il n’a pas l’air menaçant comme ça … Rien n’indique qu’il pourrait te faire du mal, en fait, c’est même tout à fait le contraire. Il a essayé de faire de l’humour, ou alors était-ce ton imagination qui essaie de te rassurer, pour t’apaiser un peu ? Tu n’en sais rien, tu as l’impression d’être devenue complètement idiote, de ne plus différencier les choses. Le vrai, le faux. Le bien, le mal. Tu ne sais plus. Tu es ailleurs …

Qui es-tu ? C’est une bonne question. Est-ce que tu as une réponse à lui donner, hein ? Tu pourrais simplement dire la vérité, tu pourrais donner ton nom en entier comme on t’as appris le faire depuis ton enfance, pour te présenter. Mais tu n’en as pas la force, pour commencer, et même si tu es ailleurs, même si tu es faible, tu te rends encore compte que décliner ton identité aussi facilement à un inconnu n’est pas prudent dans ta situation. Tu peux lui donner ton prénom. Après tout, il a donné le sien, non ? « Jillianne … » Tu te doutes bien que sa question appelait sans doute une réponse plus complète, surtout dans cette situation. Seulement, tu es recherchée, et il est hors de question que tu prennes le risque qu’on te ramène là-bas de force, ce serait pire que tout.

Il s’est encore éloigné. Tu en profites pour essayer de bouger. Tu as si froid … et pourtant la chaleur du feu se propage et vient t’entourer, tu te penches légèrement en avant pour en profiter un maximum, tout en maintenant cette couverture tout contre toi. Lorsqu’il revient, il reste à bonne distance mais t’offre tout de même une tasse fumante et tu reconnais à l’odeur qu’il s’agit de café. Une odeur qui d’ailleurs, réveille ton estomac qui se met à gronder. Depuis quand, n’as-tu rien avalé, déjà ? Tu avais oublié. Tu le fixes, un petit instant. Il est rassurant … il ne t’approche pas, et il t’assure qu’il ne le fera pas, sauf si tu le lui demandes. Tu viens donc attraper la tasse bien chaude, elle réchauffe immédiatement tes mains et tu la gardes ainsi, entre tes deux mains, tout en fixant les flammes dans la cheminée. « Merci … Ian … » Pour tout. Pour le café, pour tout le reste aussi. Tu te rends bien compte maintenant que s’il ne t’avait pas récupérée sur le bord de cette route, tu serais sans doute morte là-bas, de froid, ou de faim, probablement.
Jillianne E. Kerberos
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Dim 6 Jan - 3:54

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Jillianne. Un nouveau petit sourire souleva une de tes commissures en attendant ce nom qui ressemblait étrangement au tiens. Une drôle de coïncidence.

Et elle te remercia, tout aussi doucement. Tu appréciais cette douceur. Elle n’était pas une sauvage qui sautait partout, et ça te rassurait en quelque sorte. Tu n’avais pas franchement envie de mettre une furie dehors par la force après cette journée éprouvante.

« - Pas de quoi. Je n’allais pas vous laisser là-bas. »

Tu portas sa tasse à sa bouche, en la tenant de cette manière si particulière qui t’était propre. Par le dessus. C’était un peu bizarre, mais le café avait un moins bon goût si tu tenais ta tasse autrement.

« - Passez la nuit ici. Il y a des chambres en haut. Et une salle de bain, derrière cette porte. Je peux vous faire chauffer de l’eau... »

Doucement Ian. La pauvre ne semblait pas encore en état même de tenir debout, et toi tu voulais qu’elle aille prendre un bain en sautillant.

Alors que tu buvais une autre fois, tes yeux se dirigèrent vers elle. Elle était jolie, et peu commune, c’était un fait. Mais elle allait avoir besoin de se changer. Qu’allais-tu lui donner ? Les vêtements de ta grand-mère, ou les tiens ? Ton regard se perdit dans le feu pendant que ce combat interne grondait.




Ian Azelhart
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Dim 6 Jan - 4:12
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Il n’allait pas te laisser là-bas … Pourtant, maintenant que reprenais quelques forces, surtout grâce à la chaleur, tu en venais à te remémorer les trois jours que tu venais de passer seule, dehors. Dés le premier jour, tu t’étais mise dans des situations délicates et inconfortable, tu avais déchiré ta robe, et cette dernière était passé de blanche, à grise, à brune bien rapidement. Tu avais eu très faim dés le deuxième jour et tu avais dormi dehors, dans la rue. Personne n’était venu te chercher, personne ne t’avait tendu la main, personne n’avait ne serait-ce que fait un pas vers toi. De ton point de vue, c’était triste, et étrange. Tu ne réalisais pas que c’était là le quotidien des plus pauvres, toi qui avais toujours vécu dans une richesse écœurante. Forcément, après ce constat, tu n’en étais que plus reconnaissante encore…

Tu finis par avaler une longue gorgée de café, ce qui contribue encore à te réchauffer, et qui contente surtout un peu ton estomac complètement vide. Il te propose – ou plutôt te dis simplement – de passer la nuit ici, il te propose même de prendre un bain ce qui dans ton état ne serait pas une mauvaise idée, étant donné que tu es couverte de crasse. Cette proposition te rappelle que si tu es en sécurité pour ce soir, tu ne le seras plus demain, en toute logique. Il t’aide, oui. Mais tu sais que c’est limité. Tu ne peux pas imposer ta présence à un inconnu, ni profiter de ce qu’il possède … surtout quand on sait que si tu étais restée à ce qui doit être ta place, tu possédais bien quinze à vingt fois plus de richesses que cet homme. Le problème, c’est qu’actuellement, tu n’as rien … même ta robe de nuit, ton seul et unique vêtement, est complètement fichue.

Tu tournes de nouveau la tête. Tu l’observes à nouveau … et tu le remarques pour la première fois, l’uniforme. Ton cœur accélère subitement. Ce n’est pas l’écusson des Brigades Spéciales qui trônent sur ses vêtements, c’est celui des Bataillons d’Exploration. Pourtant, ça ne te rassure pas. C’est un soldat, et tu es recherchée par l’armée. « M-merci … je ne serais pas contre un bain … en effet. » Tu reprends une gorgée de café, tu ne l’as pas quitté des yeux, cependant. « Vous êtes soldat … » Ce n’est même pas une question, vu son accoutrement, c’est plus que logique, en réalité. C’est une constatation. « Je n’avais jamais vu cet écusson de mes propres yeux … » Les Brigades Spéciales, c’était courant par chez toi, les soldats du Bataillon, bien moins.
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Dim 6 Jan - 15:09

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Oui définitivement. Tu avais choisi. Tu lui passerais une des jupes de ta grand-mère – la jolie rayée marron là, tu l’aimais bien celle-là, avec une de tes propres chemises. Tu fronças légèrement les sourcils. Oui, en plus, ça lui irait surement.

Elle accepta le bain, et parla de cette voix plutôt claire encore une fois. Elle n’avait jamais vu l’insigne du bataillon ? Sur le coup ça te parut étrange comme le bataillon se déplace un peu partout, mais bien vite tu te rendis compte qu’ils n’avaient pas forcement de raison d’aller plus particulièrement dans le mur Sina. Elle était donc -probablement- de là-bas.

« - Et pourtant vous le portez sur le dos. »


Un nouveau sourire. Tu essayais vraiment de faire de ton mieux.

« - Oui, je suis un soldat. Vous n’avez rien à craindre, à moins que vous ne soyez recherchée pour quelque chose de vraiment grave. »

Un rire passa tes lèvres. Et puis ça fait tilt dans ta tête. Pour quelle raison une si jolie femme, qui semblait être une noble, autant dans sa façon de parler, que dans la façon de se tenir se serrait écroulée sur le bord de la route ?
Tu doutes très fort d’un coup. Elle avait fui ? Elle avait tué quelqu’un ? Elle avait volé une grosse somme d’argent ?
Non Ian, tu pars trop loin. Arrête de faire des suppositions toutes plus grotesques les unes que les autres, elle ne semblait rien avoir sur elle. Elle doit avoir une bonne raison. Oui c’est ça, et pour chasser ces idées, tu passes une main dans tes cheveux. Tu es un gentleman, et cette demoiselle à besoin de reprendre des forces, pas d’un interrogatoire surprise.
Et puis si ça se trouve, elle s’est juste fait viré de chez elle. Peut-être qu’une histoire totalement indépendante de sa volonté l’a précipitée dans cette condition.

« - Et même si c’était le cas, je n’ai pas d’ordre de vous ramener, c’est le travail des brigades, pas le mien. »

Oui, voilà. Tu espéras que ça rattrape ta possible connerie. Tu soupires longuement en prenant une nouvelle gorgée, et la dernière de ta tasse. Puis tu te levas en direction de la cuisine.

« - Terminez tranquillement, je vais vous chauffer de l’eau. »



Ian Azelhart
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Jillianne E. Kerberos
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Dim 6 Jan - 19:51
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Sur le dos … tu bouges légèrement, laissant légèrement retomber la couverture de tes épaules pour tirer sur la cape que tu retires. Tu frissonnes légèrement, tout en déposant le vêtement sur tes genoux. Tu viens passer les doigts sur l’écussons, sur les ailes bleutées. Tu n’as jamais eu aucune admiration pour Bataillon d’Exploration, les titans, l’extérieur, tu as grandi bien loin de tout ça pour réellement avoir à t’en soucier un jour. Pourtant … alors que tu contemples le dessin de cet écusson, tu te sens gonflée d’un étrange sentiment … avant de soupirer.

Ton cœur se sert, ton estomac se contracte. A moins que tu ne sois recherchée … Tu l’es. Heureusement, tu n’as rien dis. Il ne peut pas déjà savoir, si ? Non. C’est impossible, et même s’il finit par l’apprendre, demain matin, tu partiras, et tu seras loin. Ce soir, tu ne crains rien. Tu ressers la tasse entre tes doigts, tu prends même la peine d’en boire encore une gorgée. Un très court silence s’installe, il a l’air un peu songeur tout à coup. Et puis ses mots claquent de nouveau. Tu frémis. Est-ce qu’il t’aurait déjà percée à jour ? Tu as subitement l’impression qu’il a des doutes, que quelque chose lui a sauté aux yeux. Est-ce qu’il essaie vraiment de te rassurer ? Ou est-ce qu’il essaie simplement de faire en sorte que tu ne te décides pas à fuir ? Voilà. Ce sentiment de panique intense est de retour au cœur même de ta poitrine. Et il a beau s’éloigner, il a beau te dire de terminer tranquillement ton café pendant qu’il chauffe l’eau d’un bain, rien n’y fait. Il s’éloigne, et tu termines la tasse d’un trait, grimaçant légèrement en avalant un peu difficilement le liquide amer et chaud.

Tu te lèves. Tu quittes la sécurité du fauteuil dans lequel tu laisses la couverture et la cape verte reposer dessus et tu fais quelques pas. Tu ne sais pas où aller. Tu ne sais pas si tu dois t’approcher de la cheminée, et faire confiance, ou rejoindre la porte pour t’enfuir en courant. Tu ne sais pas si tu dois attraper le tisonnier de la cheminée pour essayer de lui en coller un coup … histoire de pouvoir avoir le temps de fuir. Tu ne sais pas quoi penser de cet homme. Tu ne fais pas confiance aux hommes. Aucun homme n’a jamais été bon avec toi. Ton père t’a offerte. Celui qui a été ton mari t’as violée, brutalisée. Les hommes sont indignes de ta confiance ou de ton affection. Alors tu attrapes le tisonnier en métal et tu marches, tout doucement jusqu’à la cuisine, sans un bruit et une fois derrière lui … tu lèves ton arme de fortune. Tu la lèves … mais tu hésites. Tu hésites et tu trembles. Tu pourrais le tuer. Tu vas le blesser … est-ce que tu en es au moins capable ?
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Dim 6 Jan - 20:42

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Tu t’activas à réchauffer de l’eau en soupirant faiblement. Elle était si mignonne, si fragile. Pourtant, ton ouïe aiguisée entendit des pas. Elle allait te rejoindre ? Tu entendis un très fin cliquetis. Elle allait s’occuper du feu ?

Quelle naïveté.

Plus vite que tu ne le crus, elle se tenait derrière toi. Et un sentiment broya tes viscères. Celle du danger. Tu tournas furtivement la tête pour l’apercevoir du coin de l’œil. Elle se tenait dernière toi, prête à abattre se tisonnier. Allons bon, il allait en être ainsi.

« - Allez-y. Ce n’est pas bien compliqué. Il doit être encore un peu chaud comme j’ai remué les braises. Ça va me faire sacrément mal. Mais allez-y. Qu’allez-vous faire après ?
Partir ? Pour aller où ? Dehors ? Dans le froid, sans vêtements, sans rien ? »


Tu te retourne, précautionneusement, sans faire de geste brusques

« - Je ne vous ferais aucun mal, Jillianne. Evidemment, il serait stupide de ma part de vous demander de me faire confiance sur le champ. Mais ne soyez pas idiote, si j’avais voulu abuser de vous ou quoi que ce soit de ce genre, ce serait déjà fait. Et si je m’en foutais de vous, vous seriez encore sur le bord de la route. Ce que je vous demande pour commencer, c’est de me donner ce tisonnier, et de prendre ce bain qui vous remettra les idées en place. Puis nous mangerons, et enfin, je vous montrerais votre chambre, que vous pourrez fermer à clé, à votre aise. Demain, quand vous aurez eu une bonne nuit de sommeil, et un petit déjeuner copieux, vous pourrez partir quand vous le souhaitez, simplement. »

En parlant avec cette voix un peu plus dure que ce que tu l’aurais voulu, tu t’étais approché d’elle, en saisissant un peu au-dessus de ses mains le tisonnier. Tu ne le tirais pas, tu attendais qu’elle le lâche d’elle-même. Tu étais un peu vexé, tu voulais l’aider, tu la trouvais quelque peu adorable un peu plus tôt, et voila qu’elle voulait te casser la gueule, ou du moins essayer. Pourtant, quand tu plantas son regard dans le sien, tu voyais bien qu’elle hésitait, qu’elle avait peur.

«  - Que vous est-il arrivé pour que vous soyez dans cet état… »

Ta voix avait été plus douce. Cette phrase avait été prononcé dans un murmure presque inaudible. A vrai dire, tu n’avais qu’une envie, de la serrer contre toi, comme ça, de lui dire que tout irait bien. Tu avais cette irrépressible envie de la serrer contre toi. Quelle drôle de sensation.


Ian Azelhart
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Question de survie … Il le fallait, non ? Mais que savais-tu de l’instinct de survie, toi ? Tu ne devais pas en avoir. Ce n’était pas inscrit en toi. Tu n’avais jamais été mise en danger, jamais. Petite poupée de porcelaine, tu avais toujours été préservée de tout. Jamais le froid, la faim, ou la douleur n’avaient réellement fait parti de ta vie. Tu ne savais pas, ce que signifiais le simple fait de survivre alors … Alors pourquoi est-ce que tu en étais là ? Ce tisonnier en main, prête – ou pas au final – à l’abattre sur le crâne de cet homme qui pour le moment n’avait commis comme erreur que celle d’être profondément bon avec toi ?

Il t’a remarquée. Tu n’as pas été assez rapide. Pas assez déterminée, non plus. Il ne bouge pratiquement pas, seule sa voix résonne dans la pièce. Pas de supplications, pas de colère, il est rude, certes, mais il est sans haine. Et ça te frappe. Il te pousse à le frapper ? Non. C’est une habile manière de te dissuader, tout autant que de t’ouvrir les yeux. Il est tellement dans le vrai. Tu te remets à trembler, et les larmes se remettent à couler le long de tes joues souillées de boue et de crasse. Tu ne bouges même pas, lorsqu’il se retourne, lorsqu’il s’approche de toi et que ses mains viennent se poser sur le tisonnier. Il se contente de le tenir, il ne tire pas. Il ne force pas. C’est si nouveau pour toi …

« Pourquoi … est-ce que vous faites tout ça … » Est-ce qu’il y avait vraiment, en ce monde, des gens aussi désintéressés que ça ? Tu vivais dans un monde de requins. Les nobles étaient riches, mais les nobles cherchaient surtout toujours un moyen de l’être toujours plus. C’était inscrit en toi, ça fonctionnait de cette façon. Toujours investir pour obtenir. Les pertes sèches n’étaient pas acceptables. Tu relâches, tes mains quittent le tisonnier et tu fais un pas en arrière, baissant les yeux, honteuse. Sale petite ingrate. « Je me suis enfuie … il était … hors de question qu’il continue de faire de moi son objet. »
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agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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« - pour quelle raison ne le ferais-je pas ? »

Elle lâche cette barre de fer, et elle recule un peu. Et elle te touche, putain. Pas physiquement certes.
Alors elle s’était enfuie. Sale con Ian, toi qui imaginais le pire. Ça fait partie de toi, de douter, de faire des suppositions, mais là, tu te sens vraiment comme un connard. « Qu’il continue de faire de moi son objet ». C’était de la haine maintenant qui te broyait le ventre. Tu savais combien ce genre d’agissement pouvait détruire une personne.

« - Vous êtes courageuse, mademoiselle. Plus que vous ne le pensez. »

Et tu avais envie de tenter un contact, tout nouveau. Pas quelque chose d’obligé, pas quelque chose de nécessaire. Simplement, tu voulais lui apporter ton soutien, comme tu le pouvais. Mais tu te doutais que la serrer dans tes bras serrait beaucoup trop invasif pour l’heure. Tu t’approchas d’elle sur le côté. Le tisonnier déposé, tu te risquas à porter ta main chaude dans le haut de son dos, tapotant légèrement, dans un geste que tu voulais réconfortant.

« - Ici, maintenant, vous ne risquez rien. Prenez du repos. »

En vrai, tu ne savais pas trop comment réconforter une personne, tu avais toujours été maladroit dans ce domaine. Tu recopiais mécaniquement ce que tu avais vu, et ce qu’on t’avait fait.



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Dim 6 Jan - 22:07
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Toi, courageuse ? Un sourire étire tes lèvres … tu ne sais pas ce qu’il signifie. Tu as du mal à y croire, voilà tout. Ce n’est pas du courage, c’est de la crainte. Tu as fui. Le courage aurait été d’endurer, non ? De continuer à supporter. D’assumer ton rôle, comme le disait si bien ton père. Tu as choisi de tout abandonner, et honnêtement, tu ne t’étais pas attendue à ce que ce soit aussi difficile à l’extérieur des murs de ta prison dorée.

Tu l’as laissé approcher, sans reculer, sans entreprendre le moindre geste défensif, tu l’as même laissé tapoter le haut de ton dos, tout doucement. C’est un contact, un geste plutôt doux. Le genre auquel on ne t’a pas habituée. Qu’on ne t’a jamais offert non plus. Tu passes une main sur ta joue, tu essuies quelques larmes. Tu ne risques rien … et puisqu’il le dit, tu as envie d’y croire, simplement parce que ça enlève, pour un moment au moins, le poids si lourd de la peur qui pèse sur ton cœur. Tu souffles … ça fait tellement de bien, tout à coup. Alors tu te retournes, tu lui lances un étrange regard, aussi triste que plein d’espoirs vains, finalement. Puis, tu te jettes littéralement à son cou. Tes bras derrière sa nuque, tu t’y accroches. Tu as besoin d’un contact rassurant. Quelque chose de bref. Juste un petit quelque chose qui te fasses te sentir vivante pendant quelques secondes. « Pardonnez-moi … »
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Dim 6 Jan - 22:28

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Tu la sens souffler. Tu ne savais pas si tu avais bien fait ou non. Si ton tapotement était suffisant, ou si elle irait t’en retourner une dans la tronche. Tu t’étais préparé à tout, sauf à ce qu’elle fit.

Elle s’accroche à toi, et toi, comme un con, tu ne réagis pas tout de suite. Ton cœur bat, mais c’est qu’après deux secondes que tu bouges enfin. Tu glisses tes mains dans son dos, en remontant un peu, et tu la serres. Fort, sans toute fois la briser. Tu sens comme elle est frêle ; tu sens sa fragilité, et tu viens blottir ta tête sur son épaule, ton souffle caressant son cou.

« - Il n’y a rien à pardonner. »

Ça ne dure qu’un instant. Tu ne veux pas paraître trop insistant encore. Alors tu t’éloigne d’elle, peut-être trop tôt qui sait.  Et tu lui adresses un de tes plus beau sourire. Beau, mais taquin.

« - Il vous faut vraiment un bain. »

Un rire simple traverse tes lèvres, et tu passes une main dans tes propres cheveux. Comment agir le plus simplement après ça…. Après tout il ne fallait pas que ce soit gênant, ni pour toi, ni pour elle.

« - Allez dans la salle de bain, c’est au bout du couloir, je vous amène l’eau dans un instant. Oh et remettez le tisonnier à sa place, s’il vous plait. »

C’était gênant. Terriblement gênant.


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Dim 6 Jan - 22:52
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Il passe ses mains ton dos, il te serre contre lui et sa tête vient prendre appui contre ton épaule. Tu le sens, ce souffle chaud sur ta peau nue. Ce sont des sensations qui te sont parfaitement inconnues … tu as déjà senti le souffle d’un homme sur ton corps, et à chaque fois, ça t’a donné l’envie de vomir ton estomac. Là, ça n’est pas le cas. Bien au contraire. C’est presque … agréable.

Mais ça ne s’éternise pas. Il finit par te repousser, s’éloigner. Tu l’as gêné, sans doute. Ce ne sont pas des manières, Jillianne. On ne touche pas les gens de cette manière. Tu as presque envie de t’excuser une seconde fois, mais tu ne le fais pas. Tu préfères rester silencieuse. Et tu baisses les yeux sur cette robe de nuit, ou plutôt ce qu’il en reste. Tu es si sale. Un état lamentable. Et puis tu es trempée, encore. Ça peine à sécher. Le tissu te colle à la peau de façon relativement désagréable. « Effectivement … c’est nécessaire. » Tu reprends le tisonnier en main. Et finis par retourner le poser près de la cheminée avant de prendre la direction indiquée pour rejoindre la salle de bain. Tu entres dans la pièce … tu regardes autour de toi et puis, tu restes plantée là, au milieu. Là, tu avais un problème. La toilette, ce n’était pas quelque chose que tu étais habituée à faire seule. Depuis ta naissance, tu avais eu des domestiques pour s’occuper de ça, pour s’occuper de l’eau, oui, mais aussi de tout le reste, y compris de t’ôter tes vêtements, de s’occuper de tes cheveux, et de te nettoyer la peau. Du coup, fatalement, tu te retrouves à te poser mille questions, et un sentiment de panique revient, encore, s’installer en songeant que tu ne savais même pas comment t’y prendre pour te laver toute seule. Un soupire s’échappe de tes lèvres, tu fais quelques pas de plus, croisant un miroir, tu observes ton lamentable reflet un moment … « Affligeant … »
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Lun 7 Jan - 0:09

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Elle reprit le tisonnier et le reposa à son endroit, ce qui, d’une façon étrange, calma ce tic désagréable en toi. Tu avais du mal avec le manque de rangement, et le manque de propreté, c’était un fait. Mais tu voulais avant tout pas que la demoiselle le sache. Pourquoi ? Parce qu’elle pourrait dire que tu es complètement bizarre. Ce qui est plus ou moins vrai.

Alors qu’elle s’éloignait vers la sale de bain, tu t’appuyas machinalement contre l’évier. Pourquoi ton cœur battait aussi vite ? Ce n’était pas de la peur, comme tu avais pu la ressentir face à un titan. Tu n’avais pas non plus fait d’effort physique. Et c’était impossible dans ta pensée que tu sois amoureux d’elle. Tu ne la connaissais qu’a peine. Et c’était impossible. Toi, Ian Azelhart, le tombeur de ces dames, tombé amoureux ? Non. Ça ne se pouvait pas.

L’eau frémissait maintenant, alors tu la transvasas dans un récipient roulant (que ta grand-mère adorait, car très pratique pour transporter l’eau sans se brûler) et tu pris la direction de salle de bain. Tu toquas.

« - Attention, j’entre. »

Tu entras sans attendre de réponse mais avant même d’avoir passé la porte, tu entendis qu’elle se parlait à elle-même. Un seul mot.

« - Tout va bien ? »

Dis-tu en la détaillant. Comment avait-elle pu survivre dans cette tenue ? Ça dépassait l’entendement.
Remarquant que tu la regardais trop – tu avais bien vu sa poitrine de… belle taille, tu détournas le regard vers l’eau, que tu viens verser dans la baignoire. La vapeur qui s’en dégageait réchauffera la pièce un peu.

« - Voila nous n’avez plus qu’à ajouter de l’eau froide pour atteindre la température que vous souhaitez. Je vais aller vous chercher des vêtements propres. »

Tu te redressas, satisfait, et tes yeux se reposèrent sur elle.

« - Vous avez besoin d’autre chose ?»



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Lun 7 Jan - 0:49
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Un soupire, et puis tu te tournes lorsque tu l’entends entrer. Il a prévenu avant, mais tu n’as même pas eu le temps de répondre, ou même de bouger. Heureusement, tu n’avais pas bougé, tu n’avais même pas commencé à essayer de détacher cette robe. « Ça va oui… » Tu as tenté de sourire. C’est bien la preuve que ça va un peu mieux, non ?

Tu te décales légèrement pour le laisser passer et s’occuper de la baignoire. Le bain te fait cruellement envie maintenant, même s’il est pour le moment bouillant, la vapeur chaude qu’il dégage t’apaise, te détends. Tu allais pouvoir prendre un moment pour toi, pour prendre soin de toi, pour retirer toute cette crasse qui te collais à la peau depuis des jours maintenant, pour nettoyer tes longs cheveux qui paraissaient ternes tant ils étaient sales, eux aussi. Tu fais quelques pas jusqu’à la baignoire. Il te laissait tranquille pour que tu puisses te laver, il avait même prévu de te prêter des vêtements et … heureusement, parce qu’il était tout à fait hors de question que tu remettes cette robe. Elle était fichue. Bonne à jeter.

Tu te mets à fixer la surface de l’eau. Est-ce que tu avais besoin d’autre chose … ? « Est-ce que je … » Tu t’arrêtes. En fait. C’est relativement gênant. Tu as toujours besoin d’aide pour enfiler tes robes, autant que pour les retirer. Surtout à cause des attaches dans le dos. Mais là, tu n’avais pas l’une de tes domestiques sous le bras pour le faire. Tu n’avais que cet homme. Un inconnu. « Est-ce que je peux vous demander de détacher ma robe ? » Tu lèves la main pour dégager tes cheveux longs de ton dos, afin de dégager la vue sur les attaches. « J’ai … jamais réussi à les atteindre toute seule. »
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Lun 7 Jan - 1:17

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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« - Euh… oui. Oui, bien sûr. Vous pouvez le demander. Mais qui vous dit que je le ferais ? »

Encore une tentative Ian ?  En fait, c’est comme ça que tu gérais la gêne. Par un humour lourd et pesant. Tu diminuas ce sourire déplacé qui s’était étiré sur tes lèvres et tu t’approchas.

« - Oui je vais le faire.»

Doucement, tu portas tes mains vers les attaches. Tu réussis sans soucis à les défaire, même si tes doigts avaient toucher quelques fois à sa peau qui, même souillée, restait douce.

« - Il va vous falloir des vêtements plus simple à enlever… et à mettre. »

Tu détachas le dernier bouton et tu t’éloignas un peu d’elle. Pendant une fraction de seconde, tu admiras ce dos à moitié nu, puis tu détournas les yeux, tout en indiquant du doigt les objets.

« - Je vous laisse, vous avez une serviette, juste ici. Je vous mettrais les vêtements là, prenez le temps dont vous avez besoin. Je serais dans le salon, appelez-moi s’il y a un problème. »

Et tu t’éclipsas pour lui laisser de l’espace. Alla à l’étage rapidement, prit une jupe et une chemise, mais finalement tu te ravisas. Ça ne serait pas agréable pour dormir. Qu’est-ce qu’une femme porterait. Tu n’avais pas de nuisette sous la main. Alors tu décidas de lui donner un de tes propres pyjama – que tu ne mettais plus depuis longtemps. Un tissu simple, mais doux, avec lequel tu ajoutas un de tes propres sous-vêtements. Oui, c’était vraiment bizarre. Et puis si elle n’en trouvait pas d’utilité elle ne le mettrait pas, et puis voilà hein.

Pourquoi se prendre la tête.

Tu passas juste ta main dans l’entrebâillement de la porte pour déposer les vêtements quand tu redescendis, et tu t’autorisas à poser une question.

« - Tout va bien ? »

Oui, tu te répètes mais il faut dire que tu avais un peu peur. Et s’il lui arrivait quelque chose ?



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Lun 7 Jan - 2:11
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Tu tournes la tête vers lui … en fait, tu te demandes comment tu dois réagir à ce qu’il vient de dire. Mais tu n’en as pas vraiment l’occasion, puisqu’au final, il approche, il vient défaire, une à une, les attaches de ta robe qui peu à peu, au fil des boutons, glisse sur tes bras et dévoile ton dos. Tu sens ses doigts l’effleurer à plusieurs reprises, tu frisonnes, tout en retenant ta robe à l’avant afin d’éviter qu’elle ne glisse trop rapidement, en entière. « Merci beaucoup … je ne suis pas habituée à … porter des vêtements simples. » Tu te mords l’intérieur de la joue. Légèrement honteuse d’être si peu capable, au final.

Il te désigne quelques objets, et puis, finalement, il quitte la pièce, te laissant seule. Tu attends d’entendre la porte se refermer, et tu relâche la robe qui tombe à tes pieds. Un doigt dans l’eau, tu rajoute un peu d’eau froide, gardant une température relativement élevée dans ce bain dans lequel tu te glisses aussitôt. L’eau chaude te détends immédiatement et tu viens frotter tes cheveux pour les débarrasser de la saleté qu’ils contiennent avant d’appuyer ton dos contre la baignoire et de fermer les yeux un moment. Un bain chaud … tu en rêvais. Ça fait un bien fou, n’est-ce pas ? Tu pourrais même t’y endormir…en réalité, tu t’endors. Tu te laisse bercé par le silence et tu n’entends même pas la porte qui s’entre-ouvre, ni même la voix de Ian qui s’adresse à toi.
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Lun 7 Jan - 2:22

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Tu poses la question, une fois, deux fois, trois fois. Pas de réponse. Ça t’inquiète, ça t’inquiète vraiment beaucoup, alors tu entres, en trombe. Elle s’est noyée ? Elle s’est suicidée ? Elle est passé par la fenêtre ?

Tu rejoins la baignoire, elle est là, dedans. Elle a les yeux fermé, l’eau était trop chaude ? Elle est tombée dans les pommes ?

Et puis, tu la vois, elle est nue la devant toi. Pourtant, ce n’est pas que tu t’en fiche, mais tu n’étais pas là pour la mater dans son bain. Tu attrapas la serviette et commença à lui éponger le visage, visiblement dépassé. Les sourcils froncés tu haussas la voix.

« - Jillianne ! Réveillez-vous ! »

Tout en poussant un peu son épaule. Elle était tellement frêle. Elle aurait dû manger un peu d’abord. Quel idiot Ian ! quel idiot !




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Lun 7 Jan - 2:38
ϟ ft. ian.

Tu as probablement besoin de repos, en plus de nourriture. Tu as peu dormi ces derniers jours, et surtout, tu as si mal dormi. Toujours sous le froid, toujours dans des endroits inconfortables. Alors forcément, maintenant que tu te sens en sécurité, que tu es relativement propre, et bien au chaud, tes yeux se ferment et le sommeil t’emporte bien vite, plus profondément que tu ne l’aurais désiré. Tu n’as plus vraiment conscience de rien autour de toi. Tu ne l’entends pas t’appeler, peu importe le nombre de fois qu’il le fait, tu demeures endormie.

Alors forcément il entre, et tu ne te rends de rien. Il s’approche et là encore, rien, tu dors, tu ne réagis pas. Tu ne sens même pas la serviette qui éponge ton visage, c’est dire. En revanche, lorsqu’il se met à hausser la voix, ton prénom résonne dans la pièce, il claque et tu ouvres les yeux, tu sursautes, t’agrippant à cette main qui était en train de secouer ton épaule, tout doucement. Tes deux mains accrochées à son bras … tu te regardes autour de toi, avant de soupirer lourdement. « Je … Je me suis endormie. » Combien de temps ? Tu n’en savais rien. Pas très longtemps, sans doute, puisque l’eau de ton bain demeurait relativement chaude. Ton bain, oui. Le bain dans lequel tu te trouves. Ça te frappe tout à coup, et tu relâches son bras pour ramener tes jambes contre toi et placer tes bras sur ta poitrine. « Je suis désolée. » … Pourquoi tu t’excuses, Jillianne ? C’est un peu le monde à l’envers, non ?
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Lun 7 Jan - 2:54

agir librement, c'est prendre possession de soi ★ Jillianne & Ian
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Quel soulagement. Vraiment. Quand elle se réveille. Et qu’elle vient agripper ton bras.  Et poutant, elle s’excuse tout en ramenant ses jambes vers elle, pour se cacher. Tu détournas le regard sans partir néanmoins.

« - Non… c’est à moi de m’excuser. Je suis désolé de vous avoir effrayé. Mais c’est dangereux de dormir dans son bain, ou dans de l’eau. Un accident est si vite arrivé. »

Tu te tus quelques instants, toujours le regard détourné. Elle avait mouillé ta manche, ce qui t’étais assez désagréable. Machinalement, tu frottas sur la partie dérangeante doucement.

« - Si vous me le permettez, je vais vous savonner le dos et les cheveux. Ainsi vous ne vous endormirez pas. »

Et au moins, ça ne t’inquièterait pas.

« - Je ne serais pas long, je sais que vous êtes épuisée. »

Tu attendais son approbation, toujours le regard détourné.




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Lun 7 Jan - 3:11
ϟ ft. ian.

« Je devais être plus fatiguée que je ne le pensais. » Et pourtant, là, actuellement, tu ne ressentais plus aucune trace de cette fatigue. Tu avais tout simplement du te laisser emporter par ce bain et la sensation agréable de l’eau très chaude sur ta peau encore froide. Rien de plus. « Pardon de vous avoir fait peur … » Décidément, tu ne lui causais que des soucis. Il t’aidait, et toi, tu ne trouvais rien de mieux à faire que d’essayer de l’assommer, puis de lui faire une belle frousse. Il avait dû s’imaginer le pire, le pauvre.

Et voilà qu’il te propose de savonner ton dos, et puis tes cheveux. Sur le moment, tu ouvres de grands yeux, surprise. C’est vrai que tu as l’habitude qu’on le fasse à ta place, mais là… Il ne s’agit pas de l’une de tes servantes. Encore une fois, c’est un homme. Un homme que tu ne connais pas. Il t’a déjà probablement vu nue, en partie sans doute, tu n’en sais rien, et voilà qu’il se propose de t’aider à te savonner. Tu ne sais même pas quoi penser. Tu as côtoyé peu d’homme. Ton père t’a toujours éloignée de la gente masculine, sans vraiment savoir ce qu’il craignait – même si maintenant, tu as ouvert les yeux depuis quelques années déjà – et puis, ensuite, tu as fini mariée à cet homme, loin d’être attirant, bien au contraire. Ian est très différent. Vraiment très différent. « Je ne voudrais pas…abuser de votre patience. » Et puis tu étais gênée, mais hors de question de dire ça si facilement à haute voix. Tu n’aimais pas particulièrement qu’un homme pose les mains sur toi, ça avait toujours été désagréable, jusqu’à sentir le souffle chaud de Ian sur ta peau, plus tôt, le contact physique avec un individu de sexe masculin était pour toi synonyme de sensation désagréable. « Mais d’accord… » Tu baisses les yeux, tu te remets à fixer l’eau de ton bain. « Je suis pas si fatiguée que ça. Je crois que je me suis juste sentie … bien. » En clair, tu avais juste lâcher prise un instant.
Jillianne E. Kerberos
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