Cléora tu es beaucoup trop bruyante. Tu ris fort, tu parles fort, tu pleures fort. Et quand tu ne fais pas de bruit, c'est parce que tu nages. Tu aimes beaucoup trop l'eau pour que ça soit normal. Tu tombes vite amoureuse, il ne t'en faut pas beaucoup pour t'attacher. Tu t'échauffes assez vite, même si tu finis toujours par le regretter. Tu te vexes facilement, tu réfléchis beaucoup trop et c'est assez facile de te faire croire n'importe quoi, même si tu fais un effort quand tu es à la taverne. Il t'arrive même de te monter la tête toute seule, te faisant peur pour un rien. Tu aimes partager ta joie, c'est rare que tu détestes les gens. Et autant dans tes jours de déprime, il t'arrive de ne plus sortir de chez toi, mais de l'autre côté tu détestes être seule. Tu es un aimant à amour.

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Flots tempêtant et recrachant sur le rivage une montagne d'écume. Voilà ce que tu es Cléo. Une princesse un peu trop active, un ras de marée assez puissant pour détruire les digues et faucher sur son passage de pauvres marins arrimés sur la criée. Et pourtant à ton air impassible et calme on pourrait te croire d'une douceur bavante. Un rire qui se répercute sur les eaux claires tel un galet. On ne peut t'ignorer, tes cris et tes éclats de voix ne permettent pas à ton âme d'être invisible. Certainement pas une eau douce, salée comme tu es. La mer est ta génitrice. Mer agitée, mer houleuse. Une fois partie Cléora, il te faut tempêter et te battre contre cette colère qui fait tant de dégât en toi.

Petite princesse des pluies quand revient enfin le calme sur ton être. Tarissant les larmes sur tes joues rosées, dans tes yeux couleur océan. Couleur de l'ipomée fanée après la tempête.

Et si joyeuse lorsque le soleil reflète sur ses ondoiement cristallins. Réchauffant tes sombres pensées, quelques peu torturées. Passer du temps à tes côtés c'est un peu comme monter à bord d'un bâteau lâché au large, une croisière qui pourrait sombrer si on l'oublie.