ft Masrur {Magi}sale caractère
Faux calme ;; sa colère est sa signature. Sous ses apparences calmes et tranquilles, il bouillonne. Sans cesse ses veines se gonflent de rage et de rancœur, il a trop d’aigreur en travers du cœur. Tout est prétexte à s’emporter, à violenter, à cogner, à briser. Aussi n’est-il pas rare de le voir s’emporter pour rien. Impulsif, sanguin, le rouquin démarre au quart de tour et laisse parler ses poings. Aujourd’hui, il essaye pourtant de freiner sa frénésie.
Épave abandonnée ;; Parfois il a le regard vitreux de ceux qui cherchent sans rien trouver. Ses yeux se perdent souvent, comme ouverts sur le néant. Il soupire tout le temps, donnant l’illusion qu’il s’ennuie profondément. Un tic qu’il a pris alors qu’il était adolescent. Il donne l’impression de rêver debout, d’être détaché de tout.
Combatif indomptable ;; s’il se sent parfois flotter, comme prisonnier d’un corps qui lui est étranger, le jeune homme ne se laisse jamais décourager. Courageux et téméraire, il est celui qui fonce tête baissée et qui sait ragaillardir les esprits égarés. Il n’a pas froid aux yeux et ne connaît pas l’hésitation. Surtout en mission. Même si cette tête brûlée a un peu de mal à évaluer le danger, ses équipiers le savent dévoué et passionné. Il se donne corps et âme pour les causes qui le portent – et le Bataillon lui donne ses ailes.
Loyal ;; Trouver des amis dans l’adversité et leur rester fidèle pour l’éternité, c’est l'un des rares principes qui ont a été inculqués.
Emmuré dans sa souffrance muette ;; jamais il n’a laissé filtrer la moindre information quant à son ancienne vie. Ses cheveux de feu contrastent violemment avec son regard de glace. Ironique, cassant, distant, peu avenant, il ne laisse rien deviner de sa vie d’avant. Il est un tourbillon de mystères et n’est pas prêt à se défaire de ses secrets. Malgré tout, il commence à s’autoriser à vivre. Il se laisse aller à quelques sourires, à des éclats de rire qui chassent ses soupirs. Il change. Ça lui fait peur, ça l’intimide, et ça le stimule. Quelques brèches dans les murs impénétrables de sa cité bien gardée, qui le laissent entrevoir qui il est.
Amoureux de sa liberté ;; le monde de la nuit l’a terriblement meurtri. Il ne peut se résoudre à s’enfermer entre quatre murs. Son comportement tient presque de la claustrophobie. Lorsque le soleil se cache derrière l’horizon, Qheops ne peut se résoudre à rentrer à la maison. Il aime à penser qu’il n’habite nulle part. Ainsi, il peut tranquillement rester à l’extérieur.
Accro à ses démons ;; la poudre, soleil de son enfer. Une échappatoire dérisoire, illusoire, qui ne dure guère plus qu’un soir. Longtemps, l’addiction a pris les devants. A présent qu’il peut voler, le jeune homme a pu s’en détacher. Mais lorsque ses vieux démons refont surface, il arrive qu’il se laisse à nouveau couler.

sa petite histoire
• Né dans une famille très pauvre, en même temps qu'un autre petit être, sa sœur jumelle. Il n'en a aucun souvenir, ignore qui elle est, mais sait qu'elle existe. C'est leur géniteur qui les sépare, alors qu'ils ont quelques mois à peine. Accro à la boisson et aux jeux, ce père qui n'en a que le nom échange son fils pour essuyer quelques dettes. Folle de rage et de chagrin, sa mère s'enfuit sans parvenir à retrouver son fils.

• En réalité, il échoue dans la ville souterraine, et grandit avec les bandits. En bas, ni amour ni espoir pour ce petit bâtard. Ce gamin-là, on ne l’aime pas. Là où tout n’est que violence, il apprend, comprend que personne ne supporte son existence. Pourtant il tente d'imiter ceux qui sont devenus les siens. Il vole, braque, intimide, ricane, cogne, craque, dissimule, tait, fait taire, se drogue pour enfin se parfaire. Il devient quelqu’un qu’il n’aurait jamais dû être. Un survivant qui se perd dans ses propres tourments.

• Rien n’y fait ; il se sent toujours comme un étranger. Alors il change d’idée. Désormais, il mettra sa colère au service d’un but tout autre : il veut s’échapper. Le martyr corrompu attend son heure. Elle viendra tardivement, la drogue le maintenant enchaîné à son désespoir. Il lutte vaillamment pour décrocher. Au prix d’années massacrées, celui qu’on surnomme Fury goûte enfin à la liberté.

• Il trouve son salut dans l’armée. Sa santé est beaucoup plus malmenée que celle de ses coéquipiers. C’est étrange de voir cet intimidant colosse s’écrouler au moindre courant d’air. Mais il ne s’est pas hissé jusqu’ici pour abandonner au premier souci. Il sait qu’il joue sa vie. Cette motivation lui suffit. Comme tout travail, le sien finit par payer. Il parvient à se hisser suffisamment haut pour rejoindre les rangs du Bataillon d’Exploration, le seul qui retienne vraiment son attention. C’est pour lui le début d’une ère nouvelle. Franchir les murs et casser du titan, c’est une distraction qui dévore le temps.

• Malgré tout, ce métier exigeant ne remplit pas le trou béant qui le ronge inlassablement. Cette sensation de manque au creux de ses entrailles, que toutes les addictions du monde ne peuvent faire taire. Cet amer chagrin qui étreint son cœur et le fait suffoquer de douleur. Comme un morceau manquant au puzzle éclaté alors qu’il n’était qu’un enfant.