Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Oh Béryl. Comme tu étais moche après cet évènement à Odelia. T’avais pris cher, moins que tes camarades certes, mais ça se voyait sur ta tête que tu avais prise quelques coups.
Un joli noir ornait ton œil, avec un hématome remontant jusqu’à ton cuir chevelu, et on t’avait collé une minerve autour du cou pour quelques jours. Quand quelques temps plus rien ne serait visible.
C’était plus spectaculaire que douloureux. T’essayais de le cacher comme tu pouvais. Corporellement tout allait bien, à part quelques coupures et ta côte qui te titillait encore quand tu bougeais trop. Heureusement, même si tu avais bougé comme une furie, ça ne s’était pas aggravé.

S’il fallait savoir quelque chose sur toi, c’est que tu es organisée. Tu savais qu’aujourd’hui était le jour où il fallait faire les examens de routine de Compote, alors tu allais l’emmener. Bien que l’envie ne fût pas présente. Enfin, au fond, tu ne savais pas trop. Tu avais envie de voir comment allait Oksana, parce que, sans trop savoir pourquoi, tu étais sûre qu’elle s’en serrait sortie.

Tu avais pris la route, en adoptant un galop long et confortable. Tu ne supportais pas les secousses du trot alors, tu allais pousser un peu Compote. T’espérais qu’il comprendrait, et tu lui promis une bonne récompense en arrivant.

D’ailleurs tu ne tardas pas à arriver au ranch. C’était la première fois que tu t’y rendais par toi-même, d’habitude tu… esquivais.
Mais là, t’avais pris ton courage à deux mains, et donc tu avais fait le chemin.
Tu descendis lourdement du dos de ton cheval, et te dirigea vers les écuries comme on t’avait dit de le faire.

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Aujourd'hui serait une journée relativement tranquille. Tu n'avais pas besoin de te déplacer. Tu t'occuperais des chevaux et de quelques patients ici, au ranch. Tu étais d'ailleurs à l'écurie, en train de brosser l'un de vos pensionnaires. Toute la matinée, tu t'étais occupée deux. Les brossant. Les nourrissant. Nettoyant même leurs boxes. Sauf que tu aimais cela. Bien plus que si tu avais rejoint l'armée. « Ana! Ton patient est arrivé! » La voix de ta mère te sort de tes pensées. Elle avait probablement accueilli Béryl. Comment savais-tu que c'était elle? C'était simple. Elle était en fait la seule qui avait rendez-vous avec toi pour un examen de routine concernant ta monture. Cela te surprenait, d'ailleurs, qu'elle vienne ici. En quatre ans, tu ne l'avais jamais vu.

Tu laissas donc de côté ce que tu étais en train de faire pour sortir de l'écurie et te diriger vers la bleue qui n'était pas très loin. « Salut Béryl. » Tu lui souris, légèrement, mais ses blessures ne passent pas inaperçus. Tu grimaces même, te doutant bien qu'elle avait dû souffert ce jour-là, la pauvre. Sauf que cela ne semblait pas trop grave puisqu'elle était parvenue à se rendre jusqu'ici. Et puis, tu ne voulais pas trop en parler devant ta mère. Quand elle se mettait à parler, elle n'en finissait plus. Un vrai moulin à parole. « Laisse ta monture à ma mère, je dois te poser quelques questions avant de m'en occuper. Suis-moi. » Tu lui fis signe avant de tourner les talons et de te diriger vers la maison située plus loin sur le chemin.

Tu fis le trajet en silence, ne sachant pas vraiment quoi lui dire, pour être honnête. C'était un peu malaisant comme situation. Cela faisait trois fois que vous vous voyiez en si peu de temps après quatre ans à vous éviter. Tu pénétras dans la maison et tu l'invitas dans la pièce tout juste à côté de l'entrée qui ressemblait à un petit bureau. Tu assis de l'autre côté du bureau, là où tu sortis un document que tu posas sur la table. Tu étais en train de griffonner sur la feuille lorsque tu repris finalement la parole. « Je me demandais comment tu allais, depuis le festival... Je suis contente, que tu sois en vie. »

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)

Rapidement, tu fus prise en charge par une dame, très souriante.  Elle te demanda si tu avais rendez-vous aujourd’hui ; et tu acquiesças, après un petit temps. Cette dame devait être la mère de Oksana, elle se ressemblaient tellement. Presque par réflexe, tu baisses les yeux. Autant par respect, que par excuse. Elle appele sa fille, et tu guettes son arrivée. Non pas que ça t’inquiétait, mais tu te demandais dans quel état elle pouvait être après tout le carnage qui s’était produit quelques jours auparavant.
De toute évidence, ça avait l’air d’aller.

« - Hey. »

Tu vois qu’elle grimace, qu’elle a remarqué tes blessures, et tu y réponds par un petit rire, léger, qui t’arrache une légère grimace à toi aussi. Le voyage t’avait-il fait plus de mal que ce que tu croyais ?

« - D’accord pas de soucis. »

Tu lui tends les rênes et les dépose dans les mains de la dame, tu flattes l’encolure de Compote, puis tu suis Oksana.

Tu voulais trouver quelque chose à dire, mais tes yeux se perdaient sur les murs, sur les détails de cette bâtisse. Après tout, Franz été certainement déjà venu aussi. Tu le saluas mentalement.
Vous entrez dans un petit bureau et tu t’assieds précautionneusement dans le fauteuil du côté « client » et attendis. Elle prend une feuille et griffonne dessus. Tu ne savais pas franchement comment ça se passait, alors tu la laissais faire, en regardant autour de toi le plus discrètement possible. Après tout, avec une minerve ce n’était pas une tâche aisée.

Elle parla, et tu fus touchée. Elle s’inquiétait, elle était contente. Et toi, tu culpabilisais. Pas une seule seconde tu avais pensé à elle, avant de venir. Ça t’avait peut-être traversé l’esprit mais sans plus. Tu étais tellement haineuse à ce moment-là, tu voyais rouge. Mais ce n’était pas une excuse. Tu aurais dû te soucier plus d’elle, plus de toutes les personnes qui étaient autour. Tu avais fait une erreur. Une grosse même.

« - C’est gentil…. Ça a vraiment été… difficile. Comment vous… t’en es-tu sortie ? Tu es passée par l’escalier de la garnison ? »

Tu avais fourché. Les mauvaises habitudes reviennent trop vite.

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Elle parla finalement. Alors que tu remplissais les informations de base sur le document, tu l'écoutais. Cela avait été difficile apparemment, et tu n'avais pas de mal à y croire. Combattre des titans, ce n'était jamais facile. Tu n'avais, certes, pas d'expérience, mais tu t'en doutais. Elle te demanda ensuite comment tu t'en étais sortie. Si tu étais passée par l'escalier de la garnison. Tu levas la tête et la secouas doucement. « Non. Le jeune homme avait qui j'étais m'a conduite à travers des raccourcis, des chemins peu utilisés pour éviter la foule et nous avons rejoint le canal. On a réussi à prendre une petite embarcation et nous diriger vers la porte. C'est comme ça qu'on s'en est sortie. »

Tu passas une main dans tes cheveux pour replacer quelques mèches rebelles qui tombaient sur ton visage. « Bon, je te préviens. Ça va ressembler à un interrogatoire, mais j'ai besoin de ces informations concernant ton cheval. Comme c'est la première fois que je m'en occupe, je dois créer son dossier. » Cela ne paraissait pas comme cela, mais tu étais très professionnelle lorsque tu travaillais. Tous les documents posés derrière toi était classés et ensuite rangés dans des tiroirs. Chaque cheval que tu soignais et élevais possédait un dossier. C'était plus facile ainsi. Tu commenças alors à lui poser tes questions, notamment quel était le surnom de son cheval, son sexe, son âge et sa race. Tu notais le tout au fur et à mesure qu'elle te répondait lorsqu'une petite tête châtaine pénétra dans le bureau en courant et, sans crier gare, grimpa sur tes genoux. « Armin. Je travaille. Ce n'est pas le temps de jouer. » Le petit garçon te regardait et tu soupiras. Tu ne pouvais pas résister lorsqu'il te faisait ces yeux-là.

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)

Tu l’écoutas sans l’interrompre. Le canal. Tu n’y avais pas pensé du tout. Mais il est vrai que tu n’avais vu qu’une infime partie de la population monter sur le mur. Trop peu. Du moins, tu l’espérais.
Et ça te dégageas d’un poids, en quelques sortes. D’autres avaient pu s’échapper. Tu souffles un petit coup. Tu étais rassurée.

Elle bouge ses cheveux et parle de nouveau. Tu acquiesces, tu comprenais parfaitement. Un interrogatoire. Ça te fit sourire. Il ne serait pas aussi… dur que celui que tu avais subi avec la Capitaine Belmont. Tu croises les jambes.

Tu répondis à toutes ses questions, avec brio. Comme si tu avais appris ton texte par cœur. Tu hésitas à un seul moment. Son surnom. Parce que, c’était un peu gênant à vrai dire. C’est quelque chose que personne ne savait. Et même si tu voyais que Oksana agissait de manière professionnelle… Tu ne pouvais t’empêcher de gesticuler un peu.

« - Mon p’tit pote…. Voilà son surnom. »

Tu continuais de donner des informations, mâle, quatre ans, frison. Mais tu fus coupé par un enfant qui entra dans la pièce et qui venait s’asseoir sur… elle ?

Ton cœur se serre fort. Est-ce que… est-ce que c’était son enfant ? Il paraissait avoir  cinq-six ans… est-ce que… Tes yeux son ouverts en grands. Tu souffles. T’es à deux doigts de pleurer, de partir en courant.

Est-ce qu’il était leur enfant, à Franz et elle ? Tu te figes. Est-ce que, toi, tu avais empêché ce petit garçon de grandir sans père ? Est-ce que tu l’avais privé d’une famille heureuse ?

« - Oh… Tu…. Tu as un enfant… »

Plus une affirmation qu’une question. T’es mal à l’aise. Ta voix tremble. Ca te frappe au visage, encore, même après quatre ans. Tu ne t'étais jamais imaginée qu'elle aurait pu être mère... et Franz, père.

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Tu pris le petit dans tes bras et l'installas sur tes cuisses afin qu'il soit assis face au bureau. Ainsi, il te sera plus facile d'écrire et de poursuivre avec Béryl. Tu pouvais bien permettre à Armin de rester un peu. D'autant plus qu'il n'était pas du genre à parler tout le temps ou à gesticuler. Il était assez sage comme enfant. Puis, tu entendis la soldate. Le ton de sa voix t'intrigua et tu posas finalement ton regard sur elle. Elle semblait être sur le point de pleurer. Elle était troublée. Que lui arrivait-il soudainement? Quelques secondes te suffirent pour comprendre. Armin. C'était le petit qui la rendait ainsi. Et elle pensait probablement qu'il était... Oh bon dieu. Béryl devait se sentir mal en pensant qu'il était le garçon de Franz. Votre garçon. « Oui, je... j'ai un enfant, mais... seulement depuis quelques jours. » Tu fis une pause et tu en profitas pour caresser les cheveux du gamin. « Les parents d'Armin sont morts durant le Festival... Il n'est pas le fils de Franz. » Tu lui offris un léger sourire, espérant qu'elle serait soulagée et qu'elle pourrait se détendre. La pauvre.

« Rendons l'utile à l'agréable. » Tu donnas ton crayon au gamin et tu pris sa main dans la tienne. Il allait écrire. Il fallait bien qu'il se pratique un peu non? Tu posas donc les quelques questions qu'il te restait. Tu devais savoir si le dénommé Compote avait déjà été malade ou blessé. Comme tu ne l'avais jamais ausculté, c'était important. Tu aidais donc Armin à écrire les réponses. Tu y allais lentement et tu répétais les mots qu'il venait d'écrire pour l'aider à mémoriser.

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Tu te liquéfie sur ton assise. Ses mots viennent d’envoler une grosse partie du poids -lourd il faut l’avouer, qui avait pesé sur ton cœur pendant ces quelques secondes.

« - Oh… je vois. Merci. »

Merci de ne pas m’avoir laissé me torturer. Voila ce qu’il voulait dire. Tu lui souris aussi, plus doucement. Tu étais contente pour elle, qu’elle passe à autre chose. Du moins qu’elle en ait l’air.

Mais c’est-ce que tu dis, béryl. Elle avait fait un énorme pas en avant. Elle t’acceptait, chez elle. Elle te parlait, elle souhaitait que tu vives, que tu ailles bien. Elle avait bien plus avancé que toi, Alor qu’elle souffrait plus. Tu es pathétique. A te morfondre encore et encore.
Mais que pouvais-tu y faire. Tu avais pris une vie, et détruit des avenirs. Tu pensais encore que tu n’avais pas le droit d’avancer, alors que, inconsciemment, tu le faisais. En étant ici, en aimant Sawyer.

C’est le tableau idéal qui se dessine devant tes yeux. Une mère aimante, avec un enfant sage sur les genoux.

« Enchantée, Armin. Je m’appelle Béryl. »

Puis tu continues de répondre aux questions de la mère nouvelle, parfois en les disant plus lentement pour que le petit ait le temps d’écrire. Ça te faisait sourire de plus en plus quand tu voyais avec quelle application il s’animait à dessiner les lettres. Oui compote avait déjà été ausculté, jamais malade, ou alors rien de grave. Tu lui expliquais aussi rapidement que tu y allais tous les jours ou presque pour le brosser et le panser. Cette race demandait un peu plus de soin, notamment pour le crin qui avait tendance à s’emmêler et former des boules désagréables pour le cheval.

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Tu avais bien fait de dire à Béryl que le petit n'était pas l'enfant de Franz, bien que cela aurait pu être le cas. Sauf que cela ne l'était pas. Tu te devais donc de la rassurer à ce sujet et, d'ailleurs, elle te remercie.

Tu terminas de poser les questions à la jeune femme et d'écrire sur le document avec Armin tout ce qu'elle te répondait. L'interrogatoire maintenant finie, tu pris le petit dans tes bras pour le poser au sol. « Retourne jouer dans le salon. Maman doit travailler dehors. » Il moche simplement la tête et quitta la pièce après avoir agité sa main pour dire au revoir à la soldate. Tu te lèves à ton tour. « Je vais pouvoir m'occuper de Compote maintenant. » Tu l'invitas donc à sortir à l'extérieur pour vous dirigez vers l'écurie où ta mère avait certainement mis sa monture.

Tu marchais les mains dans les poches, le plus détendue possible. En fait, tu étais un peu mal à l'aise. Tu ne savais pas trop quoi lui dire. Avoir une conversation normale, c'était rare entre vous deux. « Tu ne t'es pas manqué au festival. »

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Leur complicité te fait sourire. Et tu ne peux pas t’empêcher de renvoyer un petit signe de la main au petit quand elle dit au petit de retourner jouer dans le salon.
Oksana t’invita à sortir pour rejoindre Compote, tu hoches la tête, acquiesçant. C’était pour ça que tu étais là après tout. Précautionneusement tu te lève et tu l’accompagnes sur le chemin.
Elle casse le silence. Tu ne t’es pas manqué, cette formulation te fait sourire en quelque sorte. On aurait pu dire ça à quelqu’un qui vient de se prendre un poteau en pleine poire parce qu’il ne regardait pas en face de lui.

« - Ah oui… Je ne vais pas dire que ça n’est pas douloureux, mais je n’ai pas à me plaindre. Garviel à bien douillé aussi, ainsi que beaucoup d’autres. Heureusement, on a réussi à sortir du district et à sauver des vies mais… beaucoup sont morts. »

L’image cocasse que tu as pu avoir quelques instants plus tôt s’était échappé. C’était une expression plus sérieuse que tu arborais. Parler de ça ravivait les souvenirs douloureux des corps mutilés, des éclaboussures de sang, de Sawyer dans les mains de cette ignoble chose.

« - J’espère qu’ils trouveront vite ls coupables de cette explosion. »

Tu n’avais pas dit ça trop fort, comme si c’était un secret. étrange réaction, même toi ça t’étonnait. Mais bon.
En tout cas, bravo Béryl, Oksana essayait de faire la conversation et toi tu plombes l’ambiances. Super.
C’est plus rapidement que tu ne le crus que vous arriviez vers les écuries, il ne fallait pas très longtemps après tout. Tu viens flatter l’encolure de Compote.

« - Coucou p’tit pote. »

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Lorsque tu l'avais vu un peu plus tôt dans la journée, tu avais grimacé. Tu te disais qu'elle ne s'était pas manquée et c'était le cas. C'était douloureux, disait-elle, mais elle n'avait pas à se plaindre. Garviel avait bien douillé aussi. D'ailleurs, cela te fit penser que tu devrais peut-être aller le voir. Il t'avait écrit pour te donner des nouvelles. Pour te rassurer qu'il allait bien même s'il était coincé dans un lit pour le moment. Et puis, Béryl te parla des morts. Il y en avait eu beaucoup. Autant des civils que des soldats. Tu restas silencieuse, car cela te fit penser à Franz. Combien d'autres époux, de parents, de frères et de soeurs souffriraient la perte d'un être cher?

Elle parla tout bas, mais puisque tu marchais à ses côtés, tu l'entendis tout de même. « Je l'espère aussi... » Génial. Tu avais l'impression que l'ambiance était au plus bas maintenant. Heureusement que vous arriviez assez rapidement à l'écurie. Tu allas chercher une boîte métallique dans laquelle se trouvait tout ce dont tu avais besoin pour l'examen de ce cher Compote. Puis, tu entras dans son boxe et tu commenças. Tu écoutas son coeur et ses poumons afin de t'assurer que tout aille bien de ce côté. Tes mains parcoururent ensuite son corps pour voir s'il n'y avait pas de bosses étranges ou autre anormalité. « Tout va bien pour le moment. Je dois vérifier ses sabots et ses dents, puis on l'emmènera faire un petit tour dehors. »

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Tu entrais dans le box pour aller flatter l’encolure de ton cheval que temps que Oksana aille chercher le nécessaire pour le soigner et vérifier s’il était en bon état de marche. Ou de galop.

En vrai, alors qu’elle écoutait le cœur de Compote, tu la trouvais impressionnante. Tu l’admirais tout à coup. Elle était si soignée, si sérieuse dans ce qu’elle faisait, tu ne pouvais pas t’empêcher de regarder tout ses gestes. Bien évidemment, tu restais à une distance raisonnable pour ne pas la déranger.

Il faut avouer que c’était stressant de la voir ainsi épier le moindre petit problème. Comme tu mettais un point d’honneur sur ses soins et sa santé, que l’un ou l’autre ne soit pas correct, tu prendrais ça comme un échec personnel, en plus de t’inquiéter.

Et puis, la pression se relâcha un peu, tout allait bien. Tu souffles doucement en lui adressant un sourire, qu’elle ne verrait probablement pas. Elle devait encore vérifier sabots et dents avant de sortir. Ton sourire cède la place à une grimace. Monter était douloureux mais bon, s’il fallait le faire, tu prendrais sur toi. Mais avant ça, tu avais une question à lui poser.

« - Dis, Oksana… il n’est pas trop gros ? Le prend pas mal ‘Pote, mais j’ai tendance à trop te gâter en sucreries, je crois… »

Oui, beaucoup trop.

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Tu t'installas face à Compote et lui retira sa bride. Ce sera plus simple pour ce que tu prévoyais de faire un peu plus tard. Tu étais en train d'examiner ses dents lorsque Béryl reprit la parole. Elle te demanda s'il n'était pas un peu gros. Apparemment, elle abusait sur les sucreries. Tu ne pus t'empêcher de rire en l'entendant. « Je ne dirais pas qu'il est gros, mais disons que oui, tu le gâtes un peu trop. Il faudrait qu'il fasse plus d'exercices. » Ta main tapota doucement l'encolure du cheval. Cela se voyait, que tu aimais ce que tu faisais. Bien plus que si tu avais rejoint l'armée.

Tu sortis alors du boxe et récupéra tes affaires que tu replaças à leur place. Puis, tu attrapas une corde et revins auprès de Béryl. « Je ne te ferai pas monter Compote. La route a déjà dû être assez pénible. » Tu glissas donc la corde autour du cou de l'animal avant de le faire sortir du boxe. Tu te mis donc à marcher jusqu'à l'extérieur de l'écurie pour te diriger dans un enclos situé pas très loin. « Tu sais, on aurait pu reporter l'examen à plus tard... » Parce que, mine de rien, cela ne devait pas être évident de monter avec cette minerve autour du cou.

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Comme par écho, tu t’autorisas à laisser sortir un léger rire quand Oksana t’explique qu’il faudrait que Compote fasses plus d’exercices. Tu notais ça dans un coin de ta tête, même si pour l’instant ça serait compliqué. Le voyage avait été déjà pas mal éprouvant, et le retour … t’essayais de ne pas y penser. Tu la vis continuer ses examens avec sérieux, et tu la remerciais pour ça.

Tu la laissais faire, restant à bonne distance pour lui laisser la place de faire son travail. C’est seulement lorsqu’elle a quitté le box qu’une nouvelle fois tu viens féliciter ton cheval de sa docilité. Elle revient lui passer une corde autour du cou, en te disant que tu n’allais pas le monter pour la suite. Et ça te soulage.

« - Merci »

Tu ne savais pas franchement quoi dire d’autre, et ça te fait plaisir qu’elle pense à toi. Tu la suis à l’extérieur pour aller vers un enclos. Elle te dit que vous auriez pu reporter.

« - Oui on aurait pu mais… Sa santé est plus importante pour moi que mes blessures. Et puis j’aime pas annuler des rendez-vous pris depuis longtemps… »                            

Un léger rire passe tes lèvres. Tu étais tenace avec ton organisation. Tu n’aimais pas que tes plans soient perturbés. Une petite voix te glisse à l’oreille « sauf avec Sawyer. » Tu souris.

« - Que puis-je faire pour t’aider, si je ne monte pas ? »          

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Tu ouvris la porte de l'enclos et pénétras à l'intérieur avec Compote pendant que Béryl te répondait. Vous auriez pu, effectivement, reporter votre rendez-vous, mais sa santé était plus importante pour elle que ses blessures. Et puis, elle n'aimait pas annuler des rendez-vous pris depuis longtemps. Tu lui souris doucement. C'était bien, qu'elle se préoccupe de sa monture. Sauf qu'elle devait aussi penser à elle.

Tu t'installas debout au centre de l'enclos avant de répondre à la question de la jeune femme. « Pas grand-chose. Reste là et regarde. » Ce n'était pas méchant, mais tu savais qu'elle ne pourrait pas vraiment t'aider pour ce que tu t'apprêtais à faire. Tu donnas donc doucement un coup avec le corde pour le faire marcher, comme tu le ferais avec des rênes. Puis, un second pour qu'il se mette au trot. Tu restas donc sur place, tournant sur toi-même pour observer ses pattes. « En tout cas, il a de bonnes pattes! Fortes. Puissantes. Il doit aller plutôt vite au galop, non? »

Triple galop ★ Oksana & Béryl
(Music)
Tu obéïs à Oksana en hochant la tête, pour signifier que tu avais bien compris. Tu restes donc en dehors de l'enclos, les yeux rivés sur les deux. Elle fait courir Compote. Tu vois qu'elle l'observe, et il faut bien le dire, tu as un petit stresse au creux de ton ventre. Son silence sans doute, mais elle prends bien vite la parole.
Une sourire s'affiche ton visage quand elle prends la parole. De bonne pattes.

« - Vite oui, mais il est surtout endurant, je dirais. Il peut tenir l'allure longtemps. Et il a une bonne accélération aussi mais... il prend du temps à se lancer.»          

Tu les observes encore un moment. sans trop parler pour ne pas les déranger. Tu souffles dans tes mains, pour les réchauffer. Tu avais évidemment envie de lui demander si tout était bon mais tu te retins. Elle te le dirait sûrement.

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Tu avais raison en disant qu'il était rapide, mais il était avant tout endurant. C'était une qualité importante aussi, surtout en dehors des murs. Il ne fallait pas que l'animal s'épuise trop rapidement quant des titans vous courraient après... Il avait également une bonne accélération, mais il prenait du temps avant de se lancer. Tu continuas d'observer un moment Compote, pensive. Tu ne pouvais pas faire grand-chose concernant cela, mais peut-être que s'il perdait du poids, cela l'aiderait à se lancer plus vite.

Tu arrêtas donc de faire trotter la monture de Béryl et t'approcha de lui afin de lui caresser l'encolure. « Bon cheval. » Tu posas ton regard sur la soldate, lui souriant doucement pour la rassurer. « Compote est en bonne santé. Il a un petit surplus de poids, mais ça ne l'empêche pas d'être une excellente monture. Fais seulement attention à ne pas trop le gâter. » Gardant la corde dans tes mains, tu sortis de l'enclos suivi par l'animal.

Tu voyais bien qu'elle avait un peu froid. Rester debout à l'extérieur sans bouger, c'était normal après tout. Tu essayas donc d'être gentille, même si ta proposition serait peut-être déplacer après ce qui c'était passé entre vous. « Tu veux te réchauffer à l'intérieur? Je peux t'offrir une tasse de thé si tu veux. »