Elle tente de se justifier de son saucisson, de ses boissons et de tout le reste. C'est confisqué pour le moment et tu souris en la regardant. Elle coupe le tout avant de te faire une assiette. À présent assise sur le comptoir, tu viens piquer dedans.
C'est la tienne.
Après tout, elle te le donne, tu le sais.
« Ok ok, c'est confisqué. Alors profitons en pour le moment. »
Un nouveau sourire alors qu'elle continue. Elle te parle de cette personne. De cet homme. Sawyer. Ce prénom te dit vaguement quelque chose. Possible que tu l'ai croisé ou vu de loin. Peut-être que quelqu'un en parlait. Difficile à dire pour l'instant.
Tout est possible.
Elle semble si... joyeuse. Si légère. Si heureuse. Comme si, pendant un instant suspendu, le monde tournait rond. Comme si ce monde était beau soudainement. Elle est scintillante. Brillante. Tu ne sais pas si cela te réconforte ou te fait peur. Tu ne sais pas si tu as envie de sourire ou de soupirer.
Alors tu ne fais rien.
Tu regardes seulement. Écoutant ce qu'elle dit alors que tu bois une nouvelle gorgée de ton jus. Du coin de l'oeil, tu l'observes. Elle piétine presque sur place maintenant. Est-ce que ça donne autant la bougeotte d'aimer quelqu'un ? On dirait une enfant. Une adolescente plutôt. Béryl se montre toujours si mignonne. Bien différente de toi.
Les opposés s'attirent.
Il paraît cependant.
« Tu as l'air très heureuse... dis moi tout. Tu as embrassé ce Sawyer dès le premier jour c'est ça ? Qu'est-ce que tu as fait hein ? C'est ça, non ? »
Tu as envie de la taquiner un peu alors qu'elle se cache avant de manger. Elle s'échappe, mais tu restes sur le sujet. Parce que tu as envie d'en voir plus. De profiter plus longtemps de sa gaieté.
« Donc c'est un monsieur grand, gentil. J'imagine qu'il est beau aussi ? Que fait-il dans la vie ? »
Tu espères au moins qu'elle a eu le temps de lui demander. De poser des questions sur lui. Pour le retrouver ou savoir où le trouver. Pour que ce ne soit pas qu'un souvenir.
Perdu.
« Pourquoi tu as envie de pleurer ? C'est un peu étrange, non ? »
C'est ce qui te fait tilter dans tout cela. Elle ne parle que de sentiments dit joyeux alors pourquoi pleurer ? Est-ce que quelque chose l'ennuie peut être. Ou bien elle souhaite pleurer de joie de l'avoir croisé. Tu ne sais pas.
Incompréhensible.
Sûrement pour toi en tout cas.
« Moi aussi... j'ai fais quelque chose qui ne me ressemble pas. C'est sûrement la saison pour le coup. »