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I - Récemment, plusieurs meurtres ont eu lieu dans l'enceinte du mur Maria. Des témoins disent avoir entendu le son d'une flûte quelques minutes avant l'agression. Coïncidence?
II - En voilà de biens beaux poèmes qui filent dans les recueils et les journaux du mur Sina. Il se dit au détour des ruelles que le nom du poète est inconnu, mais que ses sonnets renferment plus de messages qu'ils ne veulent bien laisser le croire.
III - Il parait qu'un restaurant du mur Rose fait des repas à -50% pour les membres du bataillon... Info ou intox ? L'offre semble néanmoins limitée dans le temps...
IV - On raconte que la Garnison a mis les bouchées doubles pour nettoyer et réparer l'armement des murs des districts de Maria.
V - Il paraît que les soirs de pleine lune, dans l'une des ruelles de Trost, on peut entendre les sanglots d'une femme. Mais lorsqu'on tourne dans la rue pour la rejoindre, ils cessent et la rue est déserte.
VI - Il se dit que des bruits très suspects auraient été entendus dans une vieille maison à l'abandon, du côté de Stohess. Certaines rumeurs disent que la famille qui vivait là a été sauvagement assassinée il y a plusieurs années et qu'ils hanteraient encore les lieux ...
this anger never tires (aurèle)
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this anger never tires (aurèle)
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Anonymous
Lun 7 Jan - 3:23
la pluie avait quelque chose de réconfortant, et il y avait bien peu de choses auprès desquelles elle en trouvait encore.

clouée au lit depuis plusieurs jours déjà, les sensations de sa jambe gauche disparues et pour décor le papier peint décrépit de cette chambre d'infirmerie, toute distraction était la bienvenue, et c'était la pluie qui avait su briser la monotonie qui s'était éprise d'elle, à défaut d'autre chose. pas la moindre visite, mais le caporal n'irait pas prétendre qu'elle en avait attendue : sa réputation à elle seule savait dissuader la plupart de ceux susceptibles de s'aventurer ici.

et elle n'irait pas non plus feindre d'en être peinée par plus que blessée, d'autant que ce n'était pas la première fois. puis, en y réfléchissant, c'était mieux ainsi : pas besoin de prétendre être touchée ou d'aller mieux pour épargner les inquiétudes d'autrui. c'était là le genre de pirouettes convenues qu'elle avait toujours abhorrées, et rien ne l’aggravait plus que de devoir ménager la sensibilité d'autrui.

ainsi, elle s'était accommodée du clapotis régulier de l'averse, le regard perdu vers la fenêtre trop étroite pour avoir une vue sur autre chose que le ciel morne. d'une oreille, elle avait suivit les discussions du docteur et de ses infirmières, et leurs tons graves lui avaient laissé penser que son état n'était pas des plus encourageant ; pourtant, elle était encore entière, et si quelques os avaient été brisés, ça n'était rien qu'elle n'avait pas déjà vécu au moins une fois. ce qui au contraire n'était pas habituel était cette passivité lui ressemblant si peu, cette impression d'être détachée de tout. probablement était-ce la faute aux calmants qui lui avaient administrés, embrumant son esprit et pas la même occasion étouffant la plupart de ses émotions, mêmes les plus sauvages. tout ça pour ne laisser qu'un esprit aux prises avec lui-même depuis trop longtemps déjà, accompagné d'un sentiment de fébrilité encore trop ténu pour qu'elle soit capable de vraiment lui payer attention—

un coup à la porte lui tira soudainement un sursaut traître, la voix suivant l'ouverture de cette dernière un soupir étouffé.
la gorge sèche, elle se contenta d'abord de le dévisager, ses prunelles purpurines décortiquant ses traits sans la moindre pudeur. pour ensuite, après quelques instants, daigner lui offrir quelques mots.
« Que me vaut le plaisir de cette visite, Capitaine Belmont? »
cordiale, elle ne l'était pas — la lassitude suintant de sa question somme tout rhétorique était impossible à manquer.
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Aurèle Belmont
༄ military police
Aurèle Belmont
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ft. : doudanuki ( touken ranbu )
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Mer 9 Jan - 19:12



alea jacta est —  

il pleuvait. assez pour que l'eau se soit infiltrée jusque sous son manteau, commençant lentement mais sûrement à imbiber la chemise épaisse qu'il portait dessous. il avait quelques regrets concernant sa décision de ne prendre aucun couvre-chef - qui auraient pu, d'une manière ou d'une autre, dévier la pluie.

l'humidité avait le don de réveiller des douleurs dont il se passerait bien.  le sol se couvrait de boue et tout paraissait définitivement plus sale - aurèle n'avait jamais aimé la pluie. elle était le synonyme d'un ravivement de désagréments physiques et psychiques dont il se passerait aisément - quoi qu'il en comprenne la nécessité d'un point de vue agricole et cetera.

les fâcheux événements de ces derniers jours donnait au capitaine matière à réfléchir. l'enquête à mener, tant de tâches fastidieuses à venir pour un moment - tâches qu'on lui sommait d’exécuter le plus rapidement possible. c'est avec donc très peu d'entrain et d'intérêt pour ce qu'il s'apprêtait à faire qu'il toqua à la porte.
et entra sans plus de cérémonie.

— caporal rostova.

il la fixait, dénué d'une quelconque émotion. encore un soldat convalescent qui ne serait pas opérationnel si quoi que ce soit devait arriver dans l'immédiat. il poussa un soupir, déposant son manteau sur une chaise afin qu'il sèche un peu.

— masha.  

il fit craquer ses cervicales dans un bref mouvement, laissa un léger silence s'installer alors qu'il se plaçait à un pas du lit. la familiarité était presque insultante dans sa bouche.

— comment vous sentez-vous ?

insultant, donc.



Aurèle Belmont
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Mer 9 Jan - 19:46
elle aurait préféré que sa seule compagnie reste la pluie. il n'était pas bienvenue, il n'était pas désiré en sa présence. et si son faciès ne montrait que très peu d'émotions alors que son regard le scrutait retirer son manteau, ils étaient parfaitement conscients que cette visite n'avait rien de cordiale, mais de parfaitement intéressée.

masha

sa langue claqua contre son palet à l'entente de ce surnom avec lequel elle n'était plus si familière que ça. c'était avec la provocation qu'il désirait donc commencer cette entrevue? lui donner ce qu'il désirait si vite lui ferait trop mal cependant, et ce fut pourquoi elle préféra simplement reposer ses prunelles sur lui, battant des cils sans un mot, mettant brièvement de côté la migraine qui doucement mais surement revenait à l'assaut.
« comme quelqu'un incapable de se mettre debout seule. »
bien plus expressive que lui, le haussement de ses sourcils ainsi que sa mâchoire serrée laissait parfaitement transpirer son état. et franchement, est-ce que seulement une vraie question? ah. il avait le don de se faire apprécier, toujours.

quittant finalement sa silhouette du regard, sans pour autant oublier sa présence — c'était impossible dans son cas — elle préférait à présent fixer la couverture grise dissimulant pudiquement ses jambes, l'air ennuyé. son rapport ne pouvait-il donc pas attendre? elle n'allait pas s'enfuir de toute façon, pas dans son état, et elle jugeait avoir jusque-là montré suffisamment de bon vouloir pour qu'il lui accorde ne serait-ci qu'un peu de temps.
mais non, ça ne lui ressemblait pas. marya n'avait pas la prétention de le connaître vraiment (était-ce seulement possible?) mais après tant de temps passé à le fréquenter, il y avait des choses qui ne lui échappaient pas. et la miséricorde n'était définitivement pas un de ses attributs — et ça n'était pas nécessairement un défaut.

« que puis-je faire pour vous? »
un soupire las fila d'entre ses lèvres alors que brièvement, son attention remontait vers lui, cherchant son regard sans grande hésitation. bien sûr, elle avait déjà une idée de la raison de sa visite, mais se murer dans un mutisme buté ne le ferait pas partir plus vite.
sa présence dans la pièce n'était ni rassurante ni chaleureuse. il était froid, comme la pluie, oppressant aussi, un peu à la façon de la colère qui grondait au cœur de sa poitrine. peut-être était-ce pour ça alors qu'il lui donnait parfois cette étrange impression de familiarité.

huh. quelle blague.
« vous n'auriez pas dû. avec toute cette pluie. »
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